Les meilleures choses ont une fin
Sens
Lorsqu’une situation agréable arrive à son terme, il faut l’accepter avec sagesse et sans trop de regret.
Malgré sa signification éventuellement sinistre, le proverbe ne s’emploie guère que dans des circonstances sans gravité.
Il peut aussi servir à interrompre autrui dans des occupations plaisantes ou amusantes.
Origine
Aucun des dictionnaires de proverbes du XIXe ne répertorie cette formule à notre connaissance. Elle ne contient pas de métaphore permettant de situer son origine et demeure donc très difficile à dater.
Le proverbe est parfois rapproché de la morale de la fable Le Renard et le Bouc : « En toute chose il faut considérer la fin » de La Fontaine, mais c’est un contresens.
Dans la fable d’Esope dont La Fontaine s’inspire, la morale évoque la « fin » au sens de but et de prévision de l’issue d’une action : « si tu avais autant de cervelle que de barbe au menton, tu ne serais pas descendu sans songer d’abord au moyen de remonter ! ».
Proverbes dans le même sens
- Il n’est si bonne compagnie qui ne se quitte. (Emploi souvent ironique)
- Il n’est si belle rose qui ne devienne gratte-cul.
- Adieu paniers, vendanges sont faites. (Rabelais, Gargantua)
Le même proverbe ailleurs
- All good things come to an end, toutes les bonnes choses vont à un terme. (Anglais)
- Braise de nuit devient cendre du matin. (Arabe)
- Quand la lune est pleine, elle commence à décliner. (Japonais)
- À la fin, le terrier du renard est dans la boutique du fourreur. (Arménien)
Proverbes à l’inverse
- Quand il n’y a pas plus, il y a encore.
- L’espoir est une bonne chose et les bonnes choses sont éternelles. (Mexicain)
- Toutes les bonnes choses ont une fin, sauf la banane qui en a deux. (Africain)
Proverbes sur le même thème
- À la fin saura-t-on qui a mangé le lard. (Français)
- Tout est bien qui finit bien. (Français)
- Le nom des fous est écrit partout, le nom des fins est écrit sans fin. (Québécois)