Ne rien répondre, c’est approuver, c’est dire oui ; rester silencieux face à une décision, c’est donner son accord implicite.
Le proverbe peut aussi sgnifier que ne pas contredire une accusation, c’est avouer sa faute.
Nul doute sur l’origine de ce proverbe, qui, dans sa version textuelle, vient de la maxime latine du Pape Boniface VIII (1235-1303) : Qui tacet consentire videtur (qui se tait, est considéré d’accord). (Décrétales, V, XII, 43)
En savoir plus sur les Décrétales
Les Décrétales (en latin epistola decretalis) sont des textes par lesquels les papes édictent des règles disciplinaires ou canoniques (qui répondent aux canons de l’Église). Autrement dit, ce sont des décrets.
Néanmoins, d’autres formes ont préexisté : « Le silence dit oui » que l’on trouve dans la tragédie Oreste et « Le silence est un aveu » dans la tragédie Iphigénie en Aulide, deux œuvres d’Euripide, poète grec et ami de Socrate (v. 480-406 avant J.-C.).
Le proverbe est entré au Dictionnaire de l’Académie de 1762.
En 1690, Furetière, lui donne une origine juridique : « voicy une maxime de Droit, Qui se tait semble consentir : c’est là-dessus qu’est fondée la prescription, la tacite reconduction. » Mais cette origine n’est pas mentionnée par le dictionnaire de l’Académie de 1694 : « On dit communement. Qui se taist, consent. »
Ce proverbe semble être un nouvel exemple d’unanimité…
Mais plusieurs proverbes donnent au silence un autre sens que l’accord :
D’autres proverbes le contredisent sur le seul registre d’avouer sa faute :