Ce proverbe a pour une fois qu’un sens, le littéral : un malheur en appelle d’autres. Il illustre ce qu’on appelle communément la loi des séries.
On peut être tenté d’attribuer l’origine du proverbe à Rutebeuf (poète du Moyen Âge v. 1230 – 1285) qui, dans son poème La complainte, écrit : « Le mal ne sait pas seul venir ». (Version en vieux français original : « Li mal ne sevent seul venir ».)
Léo Ferré chanta ce poème en 1955…
Voir le vers traduit pour Léo Ferré :
Que sont mes amis devenus
Que j’avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L’amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m’était à venir
M’est advenu
Adaptation au français moderne faite par Léo Ferré lorsqu’il chanta le poème en 1955.
À la même époque, un proverbe au contenu similaire avait cours : « Cui advient une n’advient seule », « À qui (en) arrive une, (elle) n’arrive pas seule ».
Il faut aussi savoir qu’au IIe s. avant J.-C., le poète comique latin Térence avait déjà écrit « Un malheur en suit un autre » dans sa pièce L’Eunuchus (L’Eunuque).
> Voir un épisode qui met en image le proverbe